Sarah Simonin
Auteure
Je suis l’aînée d’une famille de 4 enfants… et la seule fille, née au siècle passé, en 1971. J’ai grandi dans un village du jura bernois dans un joli quartier tranquille à côté des champs. Petite fille rêveuse, solitaire et timide, j’ai eu une enfance toute simple, paisible, heureuse. Ma maman n’a jamais travaillé hors du foyer, mon papa, ingénieur, voyageait beaucoup, il avait aussi beaucoup de responsabilités dans notre petite assemblée évangélique.
J’ai grandi entre deux pages de Bible comme on dit. Baignée depuis l’enfance dans les histoires de la Bible, la prière, la foi. Je l’ai un peu remise en question à l’adolescence, car j’étais triste et j’avais peu d’espoir d’avoir une belle vie. Ma timidité m’enfermait. Mais j’avais quelques amies proches avec lesquelles on avait beaucoup de fous rires. Entre 15-17 ans, Dieu me paraissait lointain, je savais qu’il était quelque part, mais tellement loin. Je n’avais pas de relation proche avec Lui, mais je Lui criais au secours parfois. Vers cet âge-là aussi, suite à une idée que notre prof de français nous a donnée, j’ai commencé à écrire dans un journal intime. Un, puis deux, puis trois, puis quatre… j’écrivais mes états d’âme, mes peurs, mes tristesses et mes rêves… J’ai été une adolescente sage, très sage même. J’ai tout de même claqué des portes et hurlé contre ma maman, mais rien de plus. Cigarette, alcool ne m’intéressaient pas. Pour les garçons, j’attendais de trouver le bon. Mon prince charmant.
L’été de mes 17 ans, j’ai fait un camp de la Ligue pour la Lecture de la Bible. J’y étais avec ma meilleure amie et nous nous ennuyions ferme. Ce camp nous a vraiment déprimées. J’espérais trouver le prince charmant, et c’était clair qu’il ne participait pas à ce camp !!! Haha, j’en ris maintenant, mais je vous assure que pour moi à l’époque ça n’était pas drôle.
Un soir, c’était environ au milieu du camp, j’étais dans mon lit, désespérée. Je pleurais comme une ado peut pleurer, sur moi-même, sur mes désillusions par rapport à ce camp, sur ma vie tellement nulle. Tout en pleurant je feuilletais ma Bible en français courant, sans réaliser ce que je faisais et tout à coup ce verset m’a sauté aux yeux :
Compte patiemment sur le Seigneur, ressaisis-toi, reprends courage, oui, compte patiemment sur le Seigneur !
Psaume 27 : 14
Je vous promets que ça été un moment charnière de ma vie. J’ai ressenti la présence de Dieu, j’ai ressenti son amour et sa compassion pour moi. Il ne s’est même pas moqué de mes états d’âme. C’est comme s’il m’avait dit : oui, tu n’as pas encore d’amoureux, oui, tu te sens mal dans ta peau, oui tu trouves ta vie nulle, mais reprends courage, compte sur moi, je m’en occupe, tu verras !
Je pleurais de joie, apaisée. C’est fou, les buts de ma vie ont changé instantanément : le lendemain, je voulais partir comme infirmière en Afrique ! Avoir un amoureux est devenu instantanément un sujet qui ne me préoccupait plus !
Cette rencontre avec Jésus, mon Sauveur, la réalité de sa Présence pour moi a changé totalement ma vie. Pour essayer de faire court : je me suis fait baptiser l’année suivante, puis j’ai voyagé avec d’autres jeunes à Madagascar, La Réunion, au Burkina Faso. Après ma formation d’assistante médicale, je suis allée seule en Côte d’Ivoire où j’ai passé 3 mois dans une pouponnière pour donner un coup de main. N’ayant pas réussi mes examens pour entrer à l’école d’infirmière, j’ai travaillé dans des homes, puis chez des pédiatres où je me suis beaucoup plu !
J’ai arrêté de travailler en 1995 lors de la naissance de Manana 1ère, car oui, deux ans auparavant j’avais trouvé un amoureux, un helvète sportif de ma région (enfin, c’est plutôt lui qui m’a trouvée, mais c’est une autre histoire), et en 1994 nous nous sommes mariés !
Fin 1996, nous partions à 3 pour 3 ans au Tchad à N’Djamena, mon Nommamoi pour coordonner différents projets (dispensaires, soins aux missionnaires, accueil à la maison de passage) et moi surtout pour m’occuper de ma petite famille. Lui s’est trouvé là-bas comme un poisson dans l’eau, j’ai eu plus de peine à m’intégrer, n’ayant pas grand chose à faire puisqu’on faisait même mon ménage !
En 1997, lors d’un petit congé en Suisse, Fiston 1er est né, puis nous sommes repartis au Tchad quand il avait moins d’un mois, et en 1999 nous sommes rentrés au pays pour de bon pour nous installer dans la ville où mon mari a grandi, Moutier, en Suisse. Mon Nommamoi a continué de travailler à 50% avec la MET, mission avec laquelle nous étions partis, et il a retrouvé sa place de travail en tant qu’ingénieur en génie civil pour les 50% restant. En 2000, Fiston 2e est né, et en 2004 notre fille originaire du Tchad, Manana 2e, nous a rejoints à l’âge de presque 5 ans.
Voilà, notre famille était au complet ! Femme au foyer convaincue, j’ai tout de même un peu travaillé pour la conciergerie d’une école enfantine, puis en 2008 j’ai fait des remplacements à l’hôpital de notre ville… où, depuis 2010, j’ai une place fixe à 30-40% selon les périodes.
Et bien sûr… j’écris beaucoup, et voilà plus de 10 ans que je tiens ce blog : www.melimelodemoi.blogspot.com
Qui est devenu un livre… puis deux…
Et je garde le meilleur pour la fin… vous savez quoi ? Depuis début mars, je suis grand-maman !
Si c’est pas un cadeau, ça !
(oui, je sais, ça me vieillit d’un coup à vos yeux… mais j’ai même pas encore 1/2 siècle…)
Assez blablaté, j’arrête là, je dois aller arroser mes plantes…
Si vous voulez en savoir plus, y a qu’à me contacter !
A tout bientôt !
Sarah